Quand le recrutement perd son visage
Depuis quelques années, un phénomène s’installe silencieusement : la déshumanisation du recrutement. Les entreprises sont équipées d’outils puissants, les process n’ont jamais été aussi automatisés… et pourtant les candidats n’ont jamais eu autant le sentiment d’être traités comme un numéro.
Automatisation mal calibrée, portails rigides, absence de contact, filtres impersonnels : tout cela donne l’impression d’un tunnel froid où l’on espère être “retenu” sans comprendre pourquoi. Et du côté des recruteurs, la pression opérationnelle pousse souvent à retirer l’humain pour gagner du temps.
Pourtant, cette dérive n’est pas une fatalité. Elle ne vient pas de la technologie elle-même, mais de la manière dont elle est utilisée.
Pourquoi les processus de recrutement se déshumanisent
Un volume croissant de candidatures
À mesure que les entreprises multiplient les canaux de diffusion, elles reçoivent un volume massif de CV.
Face à l’urgence, elles automatisent pour “traiter”. Mais en réalité, elles suppriment des étapes essentielles où l’humain devait rester présent.
Des ATS historiques conçus pour filtrer, pas comprendre
Pendant longtemps, le logiciel de recrutement avait un seul objectif : classer et trier.
Il n’était pas pensé pour :
- comprendre une motivation
- analyser des valeurs
- mesurer un comportement professionnel
- éclairer une décision
Résultat : ce qui n’est pas visible dans un CV… n’existe pas.
L’illusion de la vitesse
À première vue, automatiser semble accélérer le processus.
Mais lorsqu’on automatise un processus déjà bancal, on accélère surtout les erreurs :
- comprendre une motivation
- analyser des valeurs
- mesurer un comportement professionnel
Finalement, on pense aller plus vite, alors qu’on recommence plus souvent.
La peur de la subjectivité
Pour éviter le “ressenti”, certaines entreprises retirent l’humain. Mais c’est en faisant cela qu’elles créent les décisions les moins fiables :
un recrutement n’est pas une équation, c’est une rencontre.
Les signes concrets d’un recrutement déshumanisé
On reconnaît facilement un processus déshumanisé. Les symptômes sont visibles :
- Réponses automatiques sans nuance ni explication
- Absence totale de contact réel avant des tests ou des évaluations
- Portails de candidature longs, contraignants, non contextualisés
- Impossible pour un candidat de raconter qui il est vraiment
- Décisions opaques : on apprend qu’on est écarté sans comprendre pourquoi
- Recrutement focalisé uniquement sur des mots-clés ou sur un diplôme
- Recruteurs submergés, qui passent plus de temps à trier qu’à rencontrer
Ces signaux ne sont pas anodins : ils traduisent une perte de sens, autant pour l’entreprise que pour les candidats.
Les impacts business d’un recrutement déshumanisé
On pourrait imaginer que tout cela ne soit qu’un problème d’image. En réalité, la déshumanisation a des effets très concrets :
+ d’erreurs de casting
Un CV peut être parfait… et pourtant ne rien dire du vrai moteur de la personne, ni de son alignement avec l’entreprise.
Des cycles de recrutement plus longs
Paradoxalement, en retirant l’humain, on rallonge le processus. Pourquoi ? Parce qu’un mauvais tri initial oblige à recommencer.
Une baisse d’attractivité immédiate
Une mauvaise expérience se partage vite. Et lorsqu’un candidat ne se sent pas considéré, il se détourne, parfois définitivement.
Un coût financier sous-estimé
Un recrutement raté coûte entre 20% et 200% du salaire annuel. Quand les erreurs se répètent, c’est l’équilibre RH qui vacille.
Comment réhumaniser le recrutement sans renoncer à la technologie
Bonne nouvelle : réhumaniser ne signifie pas revenir en arrière. Au contraire, cela consiste à utiliser la technologie comme un amplificateur d’intelligence humaine, pas comme un substitut. Et trouver le logiciel de recrutement qui fera la différence.
Repenser l’expérience candidat dès la première minute
Un bon processus commence par un cadre clair et accessible. Plus important encore : il doit permettre au candidat d’exprimer sa singularité, et non seulement de remplir des cases.
C’est ce que permet une expérience de candidature embarquée en natif, où chaque candidat peut raconter son parcours, expliciter ses motivations ou mettre en lumière ses valeurs et ses comportements professionnels.
Cela donne une matière riche, exploitable, humaine.
Objectiver les dimensions humaines
Pour sortir d’un tri basé uniquement sur des mots-clés, il faut intégrer :
- des valeurs professionnelles
- des moteurs individuels
- des comportements attendus
- des compétences réelles
Ce sont ces éléments qui sécurisent un recrutement.
Et ce sont aussi les plus difficiles à capter… sans la bonne technologie.
Utiliser un logiciel de recrutement nouvelle génération
Un logiciel de recrutement n’est pas un robot. Le rôle d’un ATS moderne comme Leihia Talent Acquisition Suite est d’aider le recruteur à voir ce qu’il ne voit pas seul, grâce à :
- une hiérarchisation par pertinence réelle
- des données objectivées sur l'alignement candidat-poste
- une vision claire des comportements et des motivations
- un suivi simplifié de bout en bout
L’objectif n’est pas de remplacer le recruteur, mais de réduire sa charge de tri afin de permettre plus d’échanges humains de qualité.
Réintroduire le contact humain… mais au bon moment
Ce n’est pas la quantité d’interactions qui humanise. C’est le sens de ces interactions. Une technologie bien utilisée permet :
- de préparer les entretiens
- d'anticiper les questions utiles
- de comprendre la personne avant même de la rencontrer
Ainsi, le temps humain est mieux utilisé, et l’expérience est meilleure pour tout le monde.
Conclusion
Rendre le recrutement plus humain n’est pas un retour en arrière
La déshumanisation n’est pas une obligation.
Elle n’est pas non plus un passage obligé pour gagner en productivité.
En réalité, les entreprises qui réussissent sont celles qui ont compris que :
- l'humain apporte la nuance
- la technologie apporte la cohérence
- et que la rencontre des deux crée un recrutement plus juste, plus durable et plus efficace
Le sujet n’est donc pas de choisir entre humain et technologie.
Le sujet est de les aligner.
C’est ainsi que le recrutement retrouve son sens. Et c’est ainsi qu’il redevient un acte humain, renforcé et non remplacé par la technologie.