+7% de chômage au mois de mars

Hausse du chomage

Le mois de mars a connu une vague sans précédent de la hausse du chômage. C’est l’équivalent d’une ville comme Bordeaux (+/- 250 000 habitants). C’est la plus forte hausse depuis les années 1990.

Et si le pire n’était pas encore arrivé ? Et si la récession atteignait -7% du PIB en fin d’année ? Si on se pose encore la question de la sortie de confinement…

Toute l’équipe Leihia est mobilisée pour accélérer ses développements et accompagner la reprise dans les meilleures conditions : www.leihia.com

Le détail des chiffres dans cette excellente note de l’Obs et dans le détail des chiffres de la DARES.

+7 % de chômeurs au mois de mars, l’équivalent d’une ville comme Bordeaux

Le mois de mars marque la « plus forte hausse depuis le début de la série en 1996 » avec une nette augmentation des inscriptions à Pôle emploi, souligne le ministère du Travail.

Par Boris Manenti Publié le 27 avril 2020 à 12h12 Mis à jour le 27 avril 2020 à 12h38

Nous l’annoncions dès la fin mars : le chômage va exploser avec la crise liée à la pandémie de Covid-19. Un mois plus tard, les premiers signaux deviennent de premiers indicateurs, et renforcent une certitude : la récession va rimer avec chômage de masse en France.

Ce lundi 28 avril, le ministère du Travail tire un premier bilan : le mois de mars 2020 marque la « plus forte hausse depuis le début de la série en 1996 » avec une nette augmentation des inscriptions à Pôle emploi (+5,5 %, toutes catégories confondues) et une très forte baisse des sorties (-29 %). Dans le détail, la catégorie A (sans aucun emploi) compte 246 100 nouveaux chômeurs (+7,1 %), pour un total de de 3,7 millions de demandeurs d’emploi. Sur l’ensemble du trimestre, les chiffres bénéficient des bons mois de janvier et de février, avec une hausse serrée à seulement +0,8 % pour la catégorie A.

Mais le pire est peut-être à venir. D’après l’agence de notation financière Fitch Ratings, l’année 2020 se terminera en France sur une récession économique de -7 % du PIB, accompagnée d’un taux de chômage de 11 %, avec 1,4 million d’emplois supprimés. Si l’agence prévoit une reprise en 2021, avec 4,1 % de PIB, le taux de chômage demeurera à 10,6 %.

Terrible. En particulier pour les jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Le secteur privé a enregistré seulement 2 700 créations d’emploi en mars, contre 13 800 en février et 10 800 en janvier.

Focus sur les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en mars 2020

publié le27.04.20 Source : DARES

En lien avec la publication sur les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au 1er trimestre 2020 qui vient de paraître, la Dares et Pôle emploi proposent ici d’apporter des précisions sur les évolutions intervenues sur le seul mois de mars, afin d’éclairer la situation sur le marché du travail durant la crise sanitaire. Les évolutions d’un mois sur l’autre du nombre de demandeurs d’emploi sont souvent très volatiles et parfois difficiles à interpréter. C’est la raison pour laquelle il est généralement préférable de regarder plutôt les évolutions trimestrielles. Néanmoins, compte tenu du caractère inhabituel de la situation actuelle, les données mensuelles permettent de fournir des indications sur l’ampleur du choc en cours. Cette note présente les principaux résultats, les données détaillées sont disponibles ci-dessous.

En mars 2020, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A en France (hors Mayotte) enregistre sa plus forte hausse depuis le début de la série en 1996 (+246 100, soit +7,1 %), pour s’établir à 3 732 500. Le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B, C) diminue fortement (-68 600, soit -3,1 %). L’effectif des catégories A, B, C augmente ainsi de 177 500 personnes (soit +3,1 %), la seconde plus forte hausse remontant à avril 2009 (+86 300).

L’accroissement des effectifs inscrits en catégories A, B, C en mars 2020 provient à la fois d’une nette augmentation des entrées à Pôle emploi (+5,5 %) et d’une très forte baisse des sorties (-29,0 %). Les entrées pour fins de mission d’intérim et fins de contrats courts sont en hausse, la mise en place du confinement ayant conduit à des non-renouvellements ainsi qu’à de moindres nouvelles embauches de courte durée. La plupart des motifs de sorties se replient, notamment les défauts d’actualisation, qui recouvrent généralement pour partie des reprises d’emploi non déclarées à Pôle emploi, mais aussi les reprises d’emploi déclarées, les entrées en stage ou en formation, ainsi que les radiations administratives.

Compte tenu du caractère inhabituel de la situation actuelle, la Dares publie aujourd’hui une note sur les évolutions intervenues sur le seul mois de mars 2020 en plus des chiffres trimestriels.

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Partagez cet article avec vos amis

Laisser un commentaire